
Vuelta a Espana -Des coureurs passent devant des manifestants portant des drapeaux palestiniens
PARIS - Les coureurs engagés sur le Tour d'Espagne ont voté mercredi en faveur d'une neutralisation de la 17e étape en cas de nouvelles perturbations liées aux manifestations pro-palestiniennes plutôt qu'une étape raccourcie, a déclaré l'un des vice-présidents du CPA (Cyclistes professionnels associés), le syndicat des coureurs professionnels.
Ils pourraient même décider de quitter la course, a-t-il ajouté, alors que les autorités espagnoles ont annoncé des mesures de sécurité "extraordinaires" pour les deux dernières étapes.
L'arrivée de la 16e étape a été jugée mardi à huit kilomètres de la ligne initiale en raison de la présence de manifestants pro-palestiniens sur la route dans la dernière ascension de la journée.
Mercredi dernier, lors de la 11e étape, les organisateurs avaient déjà décidé de ne désigner aucun vainqueur et de figer les temps pour le classement général à 3 km de la ligne en raison des perturbations causées par des manifestants pro-palestiniens à l'arrivée à Bilbao tandis que l'équipe Israel-Premier Tech avait été ralentie lors du contre-la-montre par équipes de la cinquième étape.
"Les coureurs ont voté en majorité pour l’arrêt en cas de nouveau problème. Ils prendront la décision ensuite de continuer ou d'arrêter l’épreuve", a déclaré Pascal Chanteur, vice-président du CPA, à Reuters.
"Nous avons décidé que s'il y avait un incident, nous essaierions de neutraliser la course, parce que courir vers une ligne d'arrivée indéfinie n'est pas vraiment équitable", a déclaré le coureur australien Jack Haig (Bahrain-Victorious) aux journalistes.
"Nous sommes pris au milieu d'une situation qui ne nous concerne peut-être même pas vraiment. Pour l'instant, nous sommes en quelque sorte les pions d'un très grand jeu d'échecs qui, malheureusement, nous affecte."
Les autorités espagnoles ont annoncé qu'elles déploieraient 1.500 membres des forces de l'ordre supplémentaires pendant le week-end, ajoutant qu'elles cherchaient à trouver un équilibre entre la sécurité de l'événement et le droit des citoyens à manifester.
Le ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska s'est dit confiant quant à la possibilité d'atteindre cet équilibre.
"Tout ce que je demande, c'est que l'exercice de ce droit de manifester, tout à fait légitime et, je dirais, actuellement nécessaire, ne perturbe pas la sécurité", a-t-il déclaré aux journalistes.
Selon le ministère, il s'agira du plus important déploiement de forces de sécurité publique à Madrid depuis le sommet de l'Otan qui s'est tenu dans la capitale espagnole en 2022.
(Rédigé par Julien Pretot et Rohith Nair, version française Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer